Vairon de la Garonne

Description

Petit poisson mesurant moins de 10 cm de long. Son museau est arrondi et sa nageoire caudale fourchue. La ligne latérale est interrompue. Le dos est gris et agrémenté de points ou de marbrures plus foncées. Les flancs sont agrémentés d’une bande longitudinale noire qui se prolonge jusqu’à la nageoire caudale et le ventre est blanc. En période de reproduction des tubercules nuptiaux peuvent apparaître sur la tête des mâles (parfois les femelles) et la robe change complètement. Chez les mâles, des bandes verticales sombres et une bande longitudinale verte, qui se prolonge jusqu’à la nageoire annale, apparaissent au milieu des flancs. En dessous, une bande verte claire tirant vers le jaune se dessine également jusqu’à la nageoire annale. Les nageoires inférieures sont jaunes-orangés. Chez les femelles, en plus des bandes verticales sombres qui apparaissent, elles gardent la bande horizontale noire au milieu des flancs. En dessous, une bande verdâtre se dessine jusqu’à la nageoire annale.

Écologie

Espèce grégaire, rhéophile et cryophile, on la retrouve donc essentiellement dans les petits cours d’eau de montagne à faible pente. Les vairons de la Garonne vivent près des berges dans des zones à faible courant et sur un substrat sableux ou composé de graviers. La période de reproduction a lieu d’avril à juillet. Pendant cette période, le patron de coloration des vairons va complétement se transformer pour faire apparaitre de nombreuses couleurs vives. Cette espèce peut s’hybrider avec les autres espèces de vairons.

Répartition

Présence confirmée : l’identification des spécimens est fiable.
Présence probable : il y a un doute sur la bonne identification des spécimens sur le terrain.

Classification

Réglementation

Arrêté 17/12/1985

Confusion possible

Vairon basque (Phoxinus bigerri), vairon ligérien (Phoxinus fayollarum), vairon du Languedoc (Phoxinus septimaniae)

Menaces

Les principales menaces sont l’eutrophisation des cours d’eau provoquée par les pollutions agricoles, forestières et urbaines, l’isolement des populations provoqué par la perte de la continuité écologique, la modification des habitats (réduction de la surface, modification du régime hydrologique, canalisation des cours d’eau, etc.) et l’introgression provoqué par l’introduction de vairons exogènes dans les cours d’eau du vairon de la Garonne notamment par les pêcheurs souhaitant pêcher au vif.

En savoir +

Jusqu’à des révisions taxonomiques récentes, on pensait qu’il n’existait qu’une seule espèce de vairon en France. En réalité, on en compte 6, toutes différenciables les unes des autres par leur patron de coloration lors de la période de reproduction. Et ce nombre est encore amené à évoluer dans les années à venir.

Lien vers la fiche INPN

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/966342

Galerie

Références

Denys, G. P. J., Dettai, A., Persat, H., Daszkiewicz, P., Hautecœur, M., & Keith, P. (2020). Revision of Phoxinus in France with the description of two new species (Teleostei, Leuciscidae). Cybium, 44(3), 205‑237. https://doi.org/10.26028/CYBIUM/2020-443-003

Keith, P., Poulet, N., Denys, G., Changeux, T., Feunteun, E., & Persat, H. (2020). Les poissons d’eau douce de France (2e éd). Biotope éditions Muséum national d’Histoire naturelle.